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À l'ONU, le Kenya réitère sa détermination à assurer le succès de la MSS en Haïti



Lors d'une séance d'information spéciale du Conseil de sécurité de l'organisation des Nations-Unies sur Haïti ce 25 janvier, l'ambassadeur du Kenya à l'ONU a tenu à réitérer la détermination de son pays à assurer le succès de la Mission de soutien à la Sécurité qui sera bientôt déployée en Haïti.


En présence des membres du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Kenya à l’ONU, Martin Kimani, dans un discours réparti en 21 points, a exprimé la fierté de son pays d'avoir accepté volontiers de diriger cette mission tout en restant déterminé à assurer le succès de son déploiement et de la mise en œuvre de son mandat.


C'était l'occasion pour le Kenya d'énumérer les différentes étapes déjà franchies dans le processus du déploiement en attendant l'aval de la Cour Suprême kenyane ce vendredi. Il a cité en exemple les missions d'évaluation dépêchées en Haïti, les préparations engagées avec la CARICOM et les autorités haïtiennes, la préparation des documents de base pour guider les opérations de la mission, la sélection et la formation des membres du personnel, l'évaluation des mécanismes d'évaluation des risques et de surveillance, entre autres.


Nécessité de fonds


La MSS, autorisée par l'adoption de la résolution 2699 du Conseil de sécurité, aura besoin de ressources dédiées pour un impact durable. En ce sens, l'ambassadeur a présenté ses félicitations au Secrétaire général pour les progrès accomplis dans la création du Fonds d'affectation spéciale pour soutenir la mission.


Appel à la mise en commun des ressources au profit d'Haïti


Plus loin, le Kenya a évoqué la nécessité pour tous les États membres de s'engager de toute urgence et à soutenir la mission en comblant le déficit substantiel de ressources.


" Les fonds, les programmes et les agences spécialisées de l'ONU, ainsi que d'autres acteurs habilités, doivent se rallier pour soutenir Haïti. C'est la deuxième partie critique de l'innovation requise. Bien que le MSS soit une intervention importante, le succès pour Haïti ne sortira que d'une poussée de soutien multisectorielle", a-t-il déclaré à l'ONU insistant sur la bonne coordination du soutien international par rapport aux besoins.


Appel à ne pas reproduire les erreurs du passé


Aussi, le diplomate Kenyan a invité l'organisation des Nations-Unies à mettre à profit des expériences acquises dans le cadre des missions de la paix notamment en Afrique.


" L'ONU en a les connaissances et l'expérience. Par exemple, son travail de stabilisation, de l'Afghanistan à certaines parties du Sahel, et ses leçons apprises dans les déploiements de maintien de la paix et l'aide humanitaire doivent être mis à profit. Le BINUH et l'équipe de pays des Nations Unies doivent avoir le personnel, les ressources et la coordination nécessaires pour faire leur part. Du soutien aux moyens de subsistance, à la réponse aux victimes de violence, et en particulier à la violence sexuelle et sexiste, au soutien et à l'extension des réformes urgentes du gouvernement en matière de justice pénale, nous avons besoin d'efforts dévoués. À cet égard, nous apprécions particulièrement l'attention soutenue que les solutions pour et avec le peuple haïtien reçoivent du groupe consultatif ad hoc de l'ECOSOC sur Haïti", souligne le Kenya.


Pour la réussite de la mission


Les suggestions de l'ambassadeur kenyan pour la réussite de la mission de soutien à la Sécurité peuvent ainsi se résumer : un fort soutien multinational à la MSS, l'implication des dirigeants et des parties prenantes politiques d'Haïti à utiliser ce temps avant et après le déploiement pour s’unir et faire avancer un processus politique destiné à organiser des élections crédibles et inclusives dans un délai raisonnable, un effort coordonné entre le gouvernement, les opérations de sécurité et les agences des Nations Unies pour soutenir les moyens de subsistance et renforcer la croissance économique inclusive dans les quartiers les plus précaires, une diplomatie publique forte et des communications pour impliquer la société civile haïtienne, le monde des affaires et d'autres parties prenantes critiques pour instaurer la confiance, entre autres.

PLR

Radio Amitié 104.7 FM

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