Du 11 au 20 novembre 2024, Port-au-Prince a connu une crise humanitaire sans précédent, avec près de 41 000 personnes forcées de quitter leur domicile, selon un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié le 25 novembre. Cette situation dramatique découle d'une intensification des violences commises par des groupes armés, entraînant un taux de déplacements jamais vu depuis deux ans.
Grégoire Goodstein, le responsable de l'OIM en Haïti, a souligné la gravité de cette situation, qui nécessite une attention immédiate. Actuellement, plus de 700 000 personnes sont déplacées dans le pays en raison de la violence persistante, aggravée par une instabilité politique durable. Les gangs, notamment l'alliance "Viv Ansanm", ont renforcé leur emprise, instaurant un climat de terreur dans la ville. Leurs actes criminels, tels que les meurtres, les enlèvements et les violences sexuelles, rendent la vie quotidienne insoutenable pour de nombreux habitants.
La crise humanitaire haïtienne ne se limite pas aux enjeux de sécurité immédiats, mais représente également un défi pour la responsabilité collective de la communauté internationale. Les équipes de l'ONU, qui s'efforcent de fournir une aide humanitaire, se heurtent à des difficultés majeures en raison de l'insécurité croissante. Il est urgent de mettre en place des réponses efficaces pour protéger les populations vulnérables et rétablir l'ordre. Alors que le pays tente de retrouver une certaine stabilité, le besoin d'assistance humanitaire et d'interventions internationales est plus pressant que jamais.
F.L
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