Spirit Airlines, connue pour ses vols à bas prix et ses avions au design jaune vif, a annoncé ce lundi 18 novembre son placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Cette décision intervient après plusieurs trimestres de pertes importantes, malgré une forte demande de passagers. La compagnie, confrontée à une augmentation constante de ses coûts d'exploitation, n'a pas réussi à redresser la barre. Ces difficultés financières ont été accentuées par l'échec en janvier dernier d'un projet de fusion de 3,8 milliards de dollars avec JetBlue Airways.
Les problèmes de Spirit ne se sont pas limités aux pertes financières. La compagnie a également subi les conséquences des défaillances des moteurs Turbofan à engrenages (GTF) fabriqués par Pratt & Whitney, obligeant de nombreux appareils à rester cloués au sol. En dépit de ces contraintes, Spirit a précisé que ses opérations de vol se poursuivront normalement pendant la procédure de faillite, et que les clients peuvent continuer à réserver des billets sans interruption.
Selon les documents déposés au tribunal, Spirit Airlines estime la valeur de ses actifs et passifs entre 1 et 10 milliards de dollars chacun. La compagnie a conclu un accord avec ses créanciers pour alléger sa dette globale. En vertu de cet accord, Spirit bénéficiera d'un apport en capital de 350 millions de dollars, ainsi que d'un financement de débiteur en possession (DIP) de 300 millions de dollars, ce qui renforcera ses liquidités pendant le processus de restructuration.
La compagnie aérienne prévoit également sa sortie de la Bourse de New York à court terme, dans le cadre de sa stratégie de réorganisation. L'objectif déclaré est de sortir de la procédure du chapitre 11 au cours du premier trimestre 2025, une fois sa situation financière stabilisée. Ces mesures devraient permettre à Spirit d'améliorer sa flexibilité financière et de renforcer sa position sur le marché.
Malgré cette période difficile, Spirit Airlines affiche sa détermination à surmonter la crise en cours. L'investissement supplémentaire de ses détenteurs d'obligations et la poursuite des opérations devraient soutenir l'entreprise jusqu'à sa sortie de la procédure de faillite, offrant une lueur d'espoir quant à son avenir dans l'aviation commerciale américaine.
PLR
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