La situation est chaotique ce jeudi dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, notamment à Nazon, Christ-Roi, et Delmas 30 alors que les gangs armés poursuivent leur avancée, notamment dans le quartier de Solino. Face à cette nouvelle vague de violence, des familles entières, incluant enfants, jeunes et personnes âgées, tentent désespérément de fuir pour sauver leur vie. Vivy-Mitchel (Pétion-Ville) autrefois relativement épargné, rejoint désormais la liste des quartiers en crise. Sa population fuit en hâte pour s'échapper à l'assaut lancé contre ce quartier depuis plusieurs jours par Vitelhomme Innocent et son gang "kraze Baryè", membre de la coalition " Viv Ansanm ".
Dans un climat de panique généralisée, les habitants cherchent à quitter la capitale, espérant se réfugier dans les villes de province. Toutefois, ces tentatives d'exode se heurtent à la réalité des routes nationales, elles-mêmes sous le contrôle de groupes criminels, transformant ce qui devrait être une fuite vers la sécurité en une véritable traversée dangereuse.
Alors que le chaos s'installe à quelques encablures du Palais National et de la Villa d'Accueil, siège du Conseil Présidentiel de Transition, les résidents s'interrogent sur l'inaction des autorités. Le Haut commandement des Forces Armées d’Haïti et celui de la Police Nationale semblent aux abonnés absents, laissant la population à la merci des gangs. Cette absence de réponse des forces de l'ordre suscite des critiques acerbes, renforçant le sentiment d'abandon parmi les citoyens.
Une Capitale en état de siège non déclaré
Des témoignages recueillis sur place rapportent que la situation est hors de contrôle. Les rues autrefois animées de Nazon et de Christ-Roi sont désormais le théâtre de scènes de désespoir. Des résidents fuient précipitamment leurs maisons, souvent sans savoir où ils pourront trouver refuge. Selon plusieurs sources, les autorités locales paraissent plus préoccupées par leurs luttes internes pour le pouvoir que par la sécurité des citoyens, laissant ainsi le champ libre aux criminels.
Des appels au secours ignorés
Sur les réseaux sociaux, des appels à l'aide se multiplient sous le hashtag #Haïti #SOS, implorant une intervention rapide pour rétablir la sécurité. Pourtant, les jours passent et la situation ne montre aucun signe d'amélioration, poussant de plus en plus de familles à envisager de quitter leurs quartiers par tous les moyens possibles.
Alors que Port-au-Prince continue de vivre sous la menace constante des gangs armés, la question demeure : combien de temps encore les habitants devront-ils attendre avant que des mesures concrètes ne soient prises pour assurer leur sécurité ?
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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