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Photo du rédacteurAmitié FM

Près de 200 morts à Cité Soleil : un massacre motivé par des accusations de sorcellerie


Photo Crédit : Odelyn Joseph / AP

Les 6 et 7 décembre 2024, le quartier de Cité Soleil à Port-au-Prince a été le théâtre d’un massacre particulièrement brutal, orchestré par un chef de gang local. Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), au moins 110 personnes ont perdu la vie lors de ces attaques ciblées, principalement contre des personnes âgées accusées de sorcellerie. Selon l'ONU, pas moins de 184 personnes ont été tuées. Ce chef de gang, identifié comme Micanor Altes, aurait justifié ses actes par des croyances mystiques après avoir consulté un prêtre vaudou.


Les assaillants auraient utilisé des machettes et des couteaux pour perpétrer ces exécutions, faisant preuve d’une extrême cruauté. Vendredi, 60 personnes auraient été tuées, suivies de 50 autres le samedi. Ces actes de violence s’inscrivent dans un climat général d’impunité qui règne dans les zones contrôlées par les gangs, où les habitants vivent sous la menace constante de représailles sanglantes. Le RNDDH a qualifié ces meurtres d’attaque préméditée contre une communauté vulnérable, incapable de se défendre face à la terreur imposée par les groupes armés.


Ces événements portent à nouveau un coup dur à une population déjà épuisée par des mois de violences incessantes, portant le bilan des victimes de l’année à environ 5 000 morts selon les Nations Unies. L’incapacité de l’État haïtien à assurer la sécurité de ses citoyens, notamment dans des zones comme Cité Soleil, met en lumière l’urgence d’une réponse nationale et internationale pour contrer la montée en puissance des bandes armées.


Malgré l’ampleur de la tragédie, les autorités haïtiennes n’ont pas encore pris de mesures significatives pour rétablir l’ordre ou garantir la justice pour les victimes. Ce silence, combiné à l’inertie de la communauté internationale, laisse planer une incertitude grandissante sur l’avenir sécuritaire du pays, où la population demeure livrée à elle-même face à une violence devenue quotidienne.

PLR

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