La capitale haïtienne, Port-au-Prince, est plongée dans une nouvelle vague d'insécurité alors que plusieurs établissements scolaires, dont Saint-Louis de Gonzague et le Collège Excelsior, ont décidé de fermer temporairement leurs portes. Cette décision, prise dans la soirée du dimanche 10 novembre 2024, fait suite à des menaces explicites proférées par des gangs armés. Ces derniers, à travers des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, ont annoncé des attaques, suscitant une vive inquiétude au sein de la population de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Ces vidéos montrent des hommes lourdement armés, promettant des actions violentes pour la journée du lundi. Les criminels affirment vouloir frapper plusieurs quartiers de Port-au-Prince pour protester contre la mauvaise gouvernance et la crise politique persistante qui, selon eux, profite aux élites politiques au détriment des citoyens les plus vulnérables. Ces messages de menace, largement partagés en ligne, ont poussé les établissements scolaires à adopter des mesures de précaution pour protéger élèves et personnels.
Dans des communiqués distincts, les responsables de Saint-Louis de Gonzague et du Collège Canado Haïtien ont informé les parents de la suspension des cours. "Nous tenons à vous informer que l’école restera fermée lundi, en raison des menaces et des risques de perturbations", ont écrit les dirigeants de Saint-Louis de Gonzague. Le Collège Canado Haïtien a également annoncé sa fermeture pour des raisons de sécurité, exhortant les parents à encourager leurs enfants à poursuivre leurs études à domicile pendant cette période d'évaluations.
Face à cette montée de l'insécurité, la police nationale a réagi par la voix de son porte-parole adjoint, Lionel Lazarre, en annonçant le déploiement de patrouilles renforcées dans les rues de la capitale. Ces tensions interviennent dans un contexte de bouleversements politiques, marqués par la récente nomination d’Alix Didier Fils-Aimé en tant que nouveau Premier ministre, en remplacement de Garry Conille. Cette instabilité politique semble alimenter un climat propice aux violences, mettant une fois de plus en lumière la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays.
PLR
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