Le Hezbollah libanais a confirmé la mort de son chef historique, Hassan Nasrallah, tué lors d'une frappe aérienne israélienne à Beyrouth vendredi. Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré ce samedi que Nasrallah avait « rejoint ses compagnons martyrs » et s'est engagé à poursuivre sa « guerre sainte » contre Israël et en soutien à la Palestine. La frappe a également tué plusieurs autres figures importantes, dont Ali Karki, commandant du Front sud du Hezbollah, et Abbas Nilforushan, un général iranien de la Garde révolutionnaire.
L'attaque aérienne israélienne a ciblé un rassemblement de dirigeants du Hezbollah dans leur quartier général à Dahiyeh, dans le sud de Beyrouth. Le bilan fait état de six morts et 91 blessés, tandis que six immeubles ont été rasés. Le ministère libanais de la Santé a également signalé que plus de 720 personnes ont été tuées au Liban au cours de la semaine écoulée, alors que les frappes israéliennes se sont intensifiées.
Face à cette escalade, Israël a mobilisé des réservistes supplémentaires, anticipant une possible invasion terrestre du Liban. Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se poursuivent, avec des dizaines de roquettes tirées depuis le Liban vers le nord et le centre d'Israël. L'armée israélienne, de son côté, continue de pilonner les positions du Hezbollah à Beyrouth et dans la vallée de la Bekaa.
L'assassinat de Hassan Nasrallah marque un tournant majeur dans le conflit. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a été placé sous protection renforcée, craignant une nouvelle escalade de la violence. Le président iranien Massoud Pezechkian a cependant indiqué que l'Iran souhaitait éviter une guerre plus vaste au Moyen-Orient, soulignant qu'une telle situation ne bénéficierait à personne.
L'Union européenne a également exprimé sa préoccupation face aux récents développements. Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l'UE, a mis en garde contre le risque d'une « guerre totale » dans la région. Israël, quant à lui, semble déterminé à poursuivre ses opérations jusqu'à atteindre ses objectifs, comme l'a indiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Netanyahu a écourté sa visite aux États-Unis pour revenir en Israël après l'assassinat de Nasrallah, rejetant tout espoir de cessez-le-feu pour l'instant. La situation au Liban demeure critique, avec des milliers de personnes fuyant les zones bombardées et des abris surpeuplés dans la banlieue sud de Beyrouth.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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