Dans l’après-midi du lundi 30 décembre 2024, Faro Mackenson, connu sous le pseudonyme de commandant Tibab, a trouvé une fin tragique à Ouanaminthe, dans le Nord-Est d’Haïti. Ce chef de gang affilié au groupe criminel de Savien avait été appréhendé par la police dominicaine alors qu’il tentait de quitter la République dominicaine. Son arrestation s’est déroulée dans la ville de Santiago avant que les autorités dominicaines ne le remettent à la police haïtienne.
Le transfert de Tibab aux autorités haïtiennes a eu lieu aux environs de 15h00. Cependant, quelques heures après son arrivée, il a été confronté à une vague de justice populaire. Aux alentours de 18h00, des membres de la population locale l’ont pris pour cible. Selon des informations rapportées par le journaliste Jean Simon Manex, l’épisode s’est achevé par la calcination de son corps, non loin du bureau de la douane de la ville, marquant un tournant brutal dans la gestion de la criminalité locale.
La capture de Faro Mackenson avait ravivé des tensions dans la région, ce chef de gang étant considéré comme une figure redoutée des réseaux criminels. Son influence au sein du gang de Savien, tristement célèbre pour ses actes violents, avait nourri une colère populaire croissante. L’intervention rapide de la population a souligné la perte de confiance en la capacité des autorités à assurer justice et sécurité dans un contexte de criminalité omniprésente.
Cet événement met une nouvelle fois en lumière les défis auxquels fait face le système judiciaire haïtien, souvent accusé d’inefficacité et de lenteur. Le lynchage de Tibab reflète un contexte social exacerbé, où les populations désespérées prennent parfois la justice entre leurs mains.
PLR
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