En ce 25 novembre, Haïti rejoint la communauté internationale pour marquer la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, donnant le coup d'envoi aux 16 jours d'activisme contre ce fléau mondial. Cette mobilisation revêt une importance cruciale dans le contexte haïtien, où les femmes et les filles sont particulièrement exposées aux violences, amplifiées par l'insécurité grandissante et les exactions des gangs armés. Divers acteurs, nationaux et internationaux, ont réitéré leur engagement à prévenir et combattre la violence basée sur le genre, en mettant l'accent sur la protection des droits humains et l'égalité entre les genres. C'est d'abord le cas du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de réaffirmer, via un communiqué, son engagement indéfec-
tible à lutter contre toutes les formes de violences basées sur le genre.
L’ambassade américaine à Port-au-Prince a souligné, de son côté, que prévenir et répondre aux violences faites aux femmes est au cœur de son engagement pour promouvoir la démocratie et l'équité. Elle a appelé à une collaboration accrue pour soutenir les survivantes et instaurer un climat de sécurité propice à leur épanouissement. Cet appel rejoint celui du Canada, où le Premier ministre Justin Trudeau a exhorté la population à dénoncer les violences fondées sur le genre, rappelant que la sécurité des femmes et des filles profite à l’ensemble de la société.
De son côté, l’ambassade de France en Haïti a mis en avant son action dans la lutte contre ce phénomène, particulièrement marqué par les violences sexuelles commises par des groupes armés. Avec une contribution de plus de 4 millions d’euros ces deux dernières années, la France a financé des initiatives locales axées sur la prévention, le soutien aux victimes et la poursuite des responsables. Elle a également apporté son soutien à la campagne des 16 jours d'activisme portée par les Nations unies, un cadre essentiel pour renforcer la sensibilisation et encourager des actions concrètes.
Lors de la cérémonie de lancement de cette campagne en Haïti, Isabel Salvador, du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a rappelé que protéger les droits des femmes est une responsabilité morale et juridique incontournable. Ce message réaffirme la nécessité pour tous les acteurs, qu’ils soient locaux ou internationaux, de prendre des mesures concrètes et coordonnées pour répondre à cette crise, tout en veillant à garantir la justice pour les survivantes et la fin de l'impunité pour les agresseurs.
Alors que débutent les 16 jours d'activisme, l’urgence de l’action ne peut être sous-estimée. La violence à l’égard des femmes et des filles demeure un obstacle majeur à leur liberté et leur sécurité, mais aussi à la paix et au développement global. Cette période offre l’opportunité de renforcer les efforts collectifs pour mettre fin à ces abus, bâtir des communautés plus sûres et promouvoir une société où les droits des femmes sont pleinement respectés et protégés.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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