Face à l'escalade de la violence des gangs en Haïti, l'administration Biden a pris la décision de fournir une aide substantielle, révélant un nouveau paquet d'assistance de 60 millions de dollars. Cette aide, qui comprend une gamme d'armes légères et de véhicules blindés, représente le deuxième engagement financier des États-Unis envers Haïti cette année, soulignant la gravité de la situation.
L'objectif de cette aide est double : elle est destinée à renforcer la Police Nationale Haïtienne et à soutenir les pays engagés dans la mission de sécurité multinationale visant à rétablir la paix en Haïti. Parmi les nations participant à cet effort, le Kenya, la Jamaïque et les Bahamas ont été cités dans le mémorandum. L'arsenal envoyé inclut notamment au moins 80 Humvees, 35 véhicules d'infanterie MaxxPro, des fusils de précision, du matériel de contrôle des émeutes, des armes à feu, des munitions et des drones de surveillance.
Cette nouvelle tranche porte l'aide totale des États-Unis à Haïti à 70 millions de dollars pour l'année en cours, se rapprochant ainsi du plafond autorisé de 75 millions de dollars, qui expirera à la fin de l'exercice fiscal.
Cette intervention américaine s'inscrit dans un contexte de détérioration sécuritaire en Haïti depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, une période marquée par l'emprise croissante des gangs armés sur le pays, entraînant des milliers de décès et le déplacement de centaines de milliers d'individus. En raison de la méfiance envers les interventions occidentales passées en Haïti, le Kenya a été désigné pour diriger la mission de sécurité multinationale de l'ONU.
La première unité de forces kényanes est attendue en Haïti le 23 mai.
Fritz Laventure
Radio Amitié 104.7 FM
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