Le Secrétariat Général de la Présidence a publié, ce vendredi 4 octobre, une note officielle en réaction au rapport d'enquête de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui met en cause trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon la note, le CPT "prend acte du rapport" et est actuellement en concertation pour déterminer les mesures à prendre face aux allégations visant Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, et Louis Gérald Gilles. Le Conseil s'engage à "prendre toutes les dispositions nécessaires" pour assurer la stabilité de l'État, la défense des intérêts de la Nation et le bon fonctionnement de l'institution.
Le rapport de l'ULCC, largement relayé dans les médias, demande la mise en mouvement de l'action publique contre les trois conseillers, accusés notamment de corruption passive, de sollicitation de pots-de-vin, et d'abus de fonction. Ces allégations portent sur des pratiques qui incluraient la sollicitation de fonds (100 Millions de gourdes) en échange de la reconduction de Raoul Pascal Pierre Louis à la présidence du Conseil d'Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC). En plus de cette accusation, des cartes de crédit d'une valeur de 20 000 dollars américains auraient été émises au profit des conseillers par la BNC, sous l'instigation de Pierre Louis, en contrepartie de services rendus.
Face à ces révélations, le CPT, par l'intermédiaire de son Secrétariat Général, semble vouloir prendre une position prudente, tout en assurant la population de sa volonté de garantir la transparence et la stabilité des institutions. Ce scandale représente un défi majeur pour le gouvernement de transition, mettant en lumière la nécessité de réformes structurelles pour lutter efficacement contre la corruption au sein des plus hautes sphères de l'État. Le rapport de l'ULCC recommande également l'adoption d'un code d'éthique destiné à encadrer les pratiques des agents publics, afin de renforcer la transparence et prévenir la répétition de tels abus.
PLR
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