Dans un message publié sur son compte X vendredi, le chef de l'humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, révolté par la situation désespérée qui prévaut en Haïti, appelle à mettre fin immédiatement aux combats.
Au cours des deux dernières semaines, 71 personnes ont été tuées et blessées dans la capitale Port-au-Prince, marquant une escalade majeure, selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU, OCHA, que dirige M. Griffiths.
Selon les données disponibles, depuis le début de l'année, la violence des gangs dans ce pays des Caraïbes a fait plus de 2.500 morts et plus de 1.000 blessés.
Au moins 970 Haïtiens ont été kidnappés. La dernière vague de violence a également entraîné le déplacement forcé de plus de 10.000 personnes qui ont cherché refuge dans des camps spontanés et des familles d'accueil, décrit l'organisation des Nations-Unies.
Violations des droits de l’homme
Selon un récent rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) publié jeudi, près de 240 membres présumés de gangs ont été tués par ces « groupes d’autodéfense » autoproclamés, entre avril et juin. Le BINUH s'est dit préoccupé par le recrutement forcé d'enfants par des gangs et par les graves conséquences mentales et psychologiques que la violence impose à la population.
Les besoins humanitaires s'intensifient
Près de la moitié de la population haïtienne a besoin d’une aide humanitaire et alimentaire, rapporte OCHA. «Les habitants d'Haïti ne peuvent pas continuer à vivre enfermés dans leurs maisons, incapables de nourrir leur famille, de trouver du travail et de vivre dans la dignité », a déclaré OCHA.
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