L'homme d'affaires haïtiano-américain, André Apaid, a récemment rejeté catégoriquement les sanctions imposées à son encontre par le Canada, les qualifiant d'«incompréhensibles» et nuisibles à ses activités. Les sanctions, annoncées par la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, placent M. Apaid sur une liste de personnes accusées de «violations des droits humains, incluant la violence sexuelle».
Dans une note publiée environ une semaine après l’annonce des sanctions, M. Apaid a exhorté la ministre Joly à vérifier ses sources et les faits. "Je rejette catégoriquement toutes accusations ou suspicions de contributions au climat d’insécurité ou de corruption", a déclaré M. Apaid, faisant valoir que ces accusations sont incompatibles avec le type d'emplois que son entreprise a offert depuis des décennies en partenariat avec des entreprises canadiennes et américaines sérieuses.
M. Apaid, qui se présente comme un citoyen engagé pour une résolution pacifique de la crise en Haïti, affirme avoir contribué à la création de dizaines de milliers d’emplois dans les secteurs industriels et agricoles, secteurs qu'il décrit comme fragiles et souvent les premiers affectés en cas de troubles sociaux et d’instabilité.
Fait notable, M. Apaid a été sanctionné aux côtés de figures telles que Lanmo Sanjou, Vitel’Homme Innocent, et Johnson André alias Izo 5segond, qui sont identifiés comme chefs de gangs. M. Apaid insiste sur le fait que tous les ambassadeurs du Canada en Haïti depuis 2004, à l'exception de l'actuel, Sébastien Carrière, peuvent témoigner de ses efforts et contributions. Il affirme également que ses entreprises et sa famille ont maintenu une politique stricte de ne pas verser d'argent ou de biens aux groupes armés.
"L’annonce de cette mesure incompréhensible [...] va nuire au développement de ce projet, des emplois attendus et approfondira les souffrances des plus vulnérables. C’est malheureusement un sérieux coup aux efforts de création d’emplois et sociaux qui nous motivent", a déclaré M. Apaid.
En outre, il souligne son engagement continu en faveur du désarmement des jeunes et de la tenue d'élections équitables comme moyen de permettre au pays de se rétablir.
La réaction de M. Apaid soulève des questions concernant les critères et les preuves sur lesquelles se basent les sanctions internationales et l'impact qu'elles peuvent avoir sur les efforts de développement dans les régions touchées.
Il est à noter que M. Apaid n'a manifesté aucune intention d’intenter un procès pour contester ces sanctions.
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