L’Association Haïtienne des Médias en Ligne (AHML) condamne vigoureusement l’assassinat brutal des journalistes Mackendy Natoux et Jimmy Jean, ainsi que du policier Daniel Renaud, survenu le mardi 24 décembre 2024 à Port-au-Prince. Lors de cette attaque sanglante menée par un groupe armé opérant dans le centre-ville, sept autres professionnels de la presse ont été blessés. Cet acte odieux survient dans un contexte où les travailleurs des médias font face à une violence croissante dans l’exercice de leur métier.
Les journalistes avaient répondu à une invitation du ministre de la Santé publique, Dr. Duckenson Lorthé Bléma, pour assister à une réunion tenue à l’Hôpital Général. Cette rencontre, visant à préparer la réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), s’est tragiquement terminée par une attaque meurtrière. L’AHML dénonce le manque de coordination avec les forces de sécurité, notamment la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FADH), et tient le ministre responsable de n’avoir pas prévu les mesures de sécurité adéquates.
L’association accuse également le gouvernement haïtien dans son ensemble pour son incapacité à protéger les journalistes tout au long de l’année 2024, marquée par des violences répétées à leur encontre. L’AHML juge insuffisantes les simples déclarations de condamnation et réclame des mesures concrètes, incluant justice et indemnisation pour les familles des victimes. Elle exhorte les autorités à instaurer un cadre de régularisation et de protection des médias, essentiel pour garantir leur fonctionnement dans un climat sécuritaire.
Dans cette tragédie, l’AHML, par la voix de ses responsables, Achill Mav Mika, Marie Mika Achille et Steven Jean François, adresse ses plus sincères sympathies aux proches des victimes. Ces journalistes n’avaient pour seule ambition que d’exercer librement leur métier, un droit fondamental garanti par la Constitution haïtienne.
PLR
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