Ce jeudi 2 janvier 2025, jour des aïeux, Me André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, a exprimé son indignation face à la dégradation totale de la situation nationale, neuf mois après l’installation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Dans une déclaration incisive, il a dénoncé le scandale de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC), qui a terni l’image du CPT et fragilisé davantage la confiance des citoyens envers cette structure. Selon lui, les promesses de redressement et de stabilité se sont révélées vaines, plongeant le pays dans une crise encore plus profonde.
Me Michel a également mis en lumière l'incapacité de l’État à préserver ses symboles, citant notamment la perte de contrôle du Champ de Mars, espace emblématique de la souveraineté haïtienne. Cette situation s’ajoute à l’extension inquiétante du contrôle des gangs armés, qui, selon lui, ont conquis plus de territoires avant l’installation du CPT. Dans ce contexte, il a souligné le désengagement des signataires de l’Accord du 21 décembre, signe d’une désunion grandissante au sein de la coalition censée piloter la transition.
La commémoration de la fête des aïeux, date hautement symbolique célébrant le sacrifice des héros de l’indépendance haïtienne, a été éclipsée par l’incapacité du CPT à organiser une cérémonie au MUPANAH. Cet acte manqué reflète, selon Me Michel, l’ampleur de la crise institutionnelle et sécuritaire qui gangrène le pays. Il a rappelé que les idéaux portés par les figures historiques comme Jean-Jacques Dessalines et Toussaint Louverture semblent aujourd’hui bafoués, alors qu’ils avaient rêvé d’une Haïti libre et prospère.
Malgré ce constat accablant, Me André Michel a lancé un appel à sauver la transition, affirmant que l’Accord du 21 décembre doit assumer ses responsabilités. Il a insisté sur la nécessité de redonner espoir à une population désillusionnée, tout en soulignant l’urgence d’agir face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux. Pour lui, les discours et les promesses ne suffisent plus ; des actions concrètes et immédiates sont indispensables pour inverser la trajectoire actuelle.
PLR
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