La France est confrontée à un dilemme délicat concernant la dette d'Haïti à l'occasion de la journée de commémoration de l'esclavage et de la traite des esclaves. Pour la première fois, la cérémonie s'est déroulée dans le port de La Rochelle, ce vendredi 10 mai, d'où partaient autrefois les navires négriers français. Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, a appelé la France à prendre des mesures de réparation envers Haïti.
En 1825, Haïti a été contrainte par la France de verser une somme considérable de 150 millions de francs or (réduite à 90 millions en 1838) pour compenser les pertes subies par les colons lors des révoltes d'esclaves et de l'indépendance du pays.
Après avoir remboursé cette dette, Haïti a continué à payer ses créanciers pendant des décennies. Cependant, il est difficile d'évaluer précisément les dommages subis, selon Pierre-Yves Bocquet, directeur adjoint de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. Certains estiment que le montant dépasse les 100 milliards de dollars. Malheureusement, les richesses générées par Haïti pour rembourser cette dette n'ont pas contribué au développement du pays. Ainsi, les conséquences de cette dette persistent jusqu'à aujourd'hui. Il est donc essentiel que la France considère ce problème non seulement comme une question historique lointaine, mais aussi comme une réalité actuelle.
En parallèle, la situation politique en Haïti demeure incertaine. Pour l'instant, l'impasse politique persiste. Il est crucial que la France reconnaisse sa dette historique envers Haïti et s'engage dans des mesures de réparation afin de permettre au pays de se développer et de relever les défis actuels. De plus, il est impératif que la communauté internationale soutienne Haïti dans sa quête de stabilité politique et de développement socio-économique.
Seule une approche collective et solidaire permettra de résoudre les problèmes persistants et de créer un avenir meilleur pour Haïti et son peuple.
Fritz Laventure
Radio Amitié 104.7 FM
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