En marge de sa visite de quelques heures en Haïti ce samedi 1er juillet, le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies à exhorté le conseil de Sécurité des Nations-Unies à autoriser le déploiement immédiat d'une force de sécurité internationale robuste en Haïti. Cette force, argumente t-il, aura pour mission d'assister la Police nationale d’Haïti dans sa lutte contre les gangs armés. À cet appel, le diplomate a sollicité le support de la communauté internationale arguant que ce n'est pas le moment d'oublier Haïti.
"La violence brutale des gangs touche chaque aspect de la vie publique et privée du pays. Port-au-Prince est encerclée par des gangs armés qui bloquent les principales routes menant au département du Nord et du Sud, contrôlant l'accès à la nourriture et aux soins de santé", a évoqué le diplomate qui se dit profondément préoccupé par la vulnérabilité de la population par rapport à l'impact disproportionnée de cette violence sur les femmes et les filles.
Dans ce même ordre d'idée, António Guterres dit condamner avec véhémence les violences sexuelles généralisées utilisées par les gangs comme arme pour instaurer la peur. Selon lui, la gravité de la situation qui prévaut en Haïti actuellement exige à ce que les victimes et les populations civiles soient placées au centre des priorités et préoccupations tout en évoquant la nécessité d'adopter de nouvelles approches, tenant compte des différents enjeux, qu'ils soient politiques, sécuritaires, humanitaires, de développement, entre autres.
De l'avis du secrétaire général de l'ONU, aucun progrès en matière de sécurité ne peut être obtenu sans un rétablissement des institutions démocratiques. Aussi, a-t-il précisé, aucune solution politique pérenne ne peut être envisagée sans une amélioration drastique de la situation sécuritaire.
Pour éviter à ce que l'insécurité et l'instabilité politique aient un impact durable sur les générations futures, le diplomate a tenu à réitérer son appel aux partenaires internationaux en vue du renforcement de leur soutien à la Police nationale d’Haïti notamment en matière de financement, formation ou d'équipements.
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