Le "Kolektif Fanm Angaje pou Ayiti " organise une clinique mobile d'envergure et la distribution de l'aide sociale à 300 enfants logés dans des camps de déplacés internes de la la capitale haïtienne.
C'est un corps médical estimé à plus d'une trentaine d'infirmières, de pharmaciens, d'urgentistes dont quinze médecins qui a été mobilisé à l'initiative du "Kolektif Fanm Angaje pou Ayiti ", le samedi 24 février 2024, au local des sapeurs-pompiers de Port-au-Prince à Bois-Verna, dans le cadre de cette clinique mobile et la distribution de l'aide destinés aux enfants vivant dans les camps de déplacés de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Cette activité conçue et exécutée sous le leadership de la Coordonnatrice générale du "Kolektif ", l'ancienne ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Marjory Michel, consitait à prodiguer des soins nécessaires à 300 enfants nécessiteux, leur distribuer de médicaments, des kits alimentaires et sanitaires, des vêtements et de l'eau potable.
L'initiative en question qui s'étendra jusqu'au 8 mars 2024, veut répondre à un besoin criant : offrir des soins de santé gratuitement aux personnes vivant dans les centres d'hébergement où elles sont privées de tout. C'est dans ce contexte que Marjory Michel a lancé un appel au ministère de la Santé publique en l'alertant sur l'existence d'une épidémie de gratelle faisant des ravages chez les enfants forcés de laisser le toit familial avec leurs parents à cause de l'insécurité.
"Après une enquête de terrain menée par nos brigadières pour la paix, nous avons recensé plus de 700 enfants de 0 à 17 ans qui sont dans la nécessité d'une assistance sociale et sanitaire urgente. Il y a également 1950 femmes qui sont très malades dont les cas nécessitent une prise en charge rapide. Nous les recevrons par groupe de 300 afin de mieux les servir. Notre personnel bénévole se retrouve dans notre initiative et a promis de nous accompagner jusqu'à la fin du propramme ", a fait savoir Marjory Michel.
Parallèment, Marjory Michel plaide pour une force multinationale pour appuyer les efforts de la PNH
Les bénéficiaires proviennent entre autres de Fort National et de Carrefour- Feuilles. Ils ont été contraints de quitter leur maison à cause de la violence des gangs armés qui prennent en otage plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Marjory Michel dit regretter le fait que ce sont des haïtiens qui sont eux-mêmes à la base de la souffrance atroce à laquelle sont exposés les déplacés internes. De ce fait, elle a profité de l'occasion pour souligner la nécessité de l’intervention d'une force multinationale pour aider la police nationale - dépassée par la situation - à rétablir l'ordre et la paix dans le pays.
"Nous sommes à genoux. Notre police n'y peut rien. Notre armée non plus. Seule une force multinationale peut combler les besoins de la PNH afin qu'elle puisse nous sortir de ce bourbier ",a-t-elle précisé.
Une initiative saluée par le corps médical
Dans leurs interventions, Dr Bertrand Roc et Dr Suzane Louis ont évoqué l'importance d'une telle action dans un contexte où l'insécurité bat son plein dans le pays." L'hôpital général étant en difficulté, ce genre d'initiative se veut une alternative pour les personnes n'ayant pas les moyens pour se payer les services d'un médecin privé", a laissé entendre Dr Roc soulignant dans la foulée la mission première d'un médecin qui est de sauver des vies.
Gratitude envers les sponsors
Food for the poor, le MSPP, la Direction départementale de la santé publique, la Mairie de Port-au-Prince, la Police Nationale d'Haïti figurent parmi les nombreux supporteurs de cette clinique mobile et de la distribution de l’aide sociale entre autres. Marjory Michel leur a adressé une fière chandelle pour leur contribution dite patriotique. Elle les a remerciés de leur support à cette clinique mobile.
Des bénéficiaires satisfaites
Christiane (nom d'emprunt), est originaire de Carrefour-Feuilles. Elle s'est réfugiée dans un centre d'hébergement au lycée Firmin avec ses enfants afin d'échapper à la violence des gangs. Depuis, l'un de ses enfants (une fillette) est tombé gravement malade. Grâce à l'initiative du "Kolektif Fanm Angaje pou Ayiti " sa fille a pu voir un médecin et recevoir des médicaments pour son traitement.
"Je remercie Fanm Angaje. Je n'ai pas de mots pour remercier les organisatrices. Ma fille a pu trouver des médicaments gratuitement pour son traitement. Je les encourage à continuer sur cette même lancée", a-t-elle dit.
Une autre journée de clinique mobile sera organisée sous peu. Les organisatrices entendent recevoir des adultes cette fois-ci. Pour eux, la première journée a été une réussite absolue.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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