Face aux pressions croissantes exercées par certains membres du Conseil Présidentiel, plusieurs organisations féministes haïtiennes se mobilisent pour exprimer leur soutien à Dominique Dupuy, Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes. Ces groupes, parmi lesquels Femmes et Actions, le Collectif Catherine Flon et la Platfòm Angaje pou Ayiti, ont publié ce dimanche une note de presse dans laquelle ils appellent à la solidarité et à l’unité pour défendre la place de Mme Dupuy au sein du gouvernement.
Les signataires mettent en avant l’importance de maintenir des femmes compétentes à des postes clés, surtout en cette période de crise politique, économique et sécuritaire. « En ces temps où notre pays fait face à de nombreux défis, il est essentiel de garder des femmes engagées comme Mme Dupuy dans des fonctions stratégiques », ont-elles affirmé. Ces groupes considèrent la Ministre des Affaires Étrangères comme une figure indispensable au sein de l’exécutif, soulignant son rôle crucial dans la défense des droits des Haïtiens à l’étranger.
Le courage et l’intégrité de Dominique Dupuy sont particulièrement salués par ces organisations. Son engagement sur des questions humanitaires sensibles, telles que les déportations massives de migrants haïtiens en République Dominicaine, est mis en lumière. Les groupes féministes estiment que sa capacité à défendre les droits des Haïtiens dans les forums internationaux est un atout précieux dans un contexte où le pays fait face à des défis diplomatiques majeurs.
En appelant le Conseil Présidentiel à revoir sa position, les organisations féministes soulignent la nécessité de favoriser un climat d’harmonie et de cohésion. « Il est impératif de privilégier la stabilité au sein du gouvernement pour permettre à Mme Dupuy de continuer son travail au service de la nation », déclarent-elles. Pour elles, les divergences politiques ne devraient pas compromettre les efforts collectifs visant à stabiliser le pays et à garantir la transition en cours.
Les signataires de cette déclaration, incluant des figures influentes telles que Lila Zephirin, Estella Anténor et Lourdy T. Fleusinord, rappellent que le pays traverse une période cruciale. Elles insistent sur le fait que la lutte contre l’insécurité, la révision constitutionnelle et l’organisation des élections doivent rester les priorités du gouvernement. Pour ces militantes, l’énergie politique devrait être mobilisée autour de ces objectifs communs plutôt que de provoquer des divisions au sein de l’appareil étatique.
Les organisations féministes appellent à une gestion plus sereine des affaires de l’État et à une concertation politique plus large pour renforcer la cohésion nationale. Elles estiment que la relance de l’économie et la normalisation constitutionnelle ne pourront être atteintes que si les femmes comme Dominique Dupuy, dotées de compétences et d’expérience, continuent à occuper des postes de premier plan dans la gestion des affaires publiques.
PLR
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