Des incendies violents ont éclaté mardi en Californie, notamment dans le quartier huppé de Pacific Palisades, où des villas valant plusieurs millions de dollars et habitées par des célébrités hollywoodiennes ont été menacées par les flammes. Les pompiers luttent actuellement contre cinq feux distincts, dont celui de Palisades, qui a déjà consumé 2 925 acres, et celui d’Eaton, qui s’étend sur 2 227 acres. Ces incendies, alimentés par des vents violents et une sécheresse exceptionnelle, continuent de s’intensifier, provoquant des scènes de chaos.
Nathalie Bergeron, une Québécoise résidant en Californie, a exprimé son inquiétude pour ses proches vivant près de la zone touchée par l’incendie d’Eaton. « J’étais sans nouvelle de plusieurs amis hier, qui ont pris près de quatre heures pour s’échapper des flammes », a-t-elle confié lors d’une interview. Bien que ses proches soient désormais en sécurité, ils ignorent encore si leurs maisons ont été épargnées.
Environ 30 000 résidents ont été contraints d’évacuer leurs domiciles, notamment dans les quartiers de Pacific Palisades, Malibu et Santa Monica. Les routes étroites et sinueuses de la région ont compliqué les opérations d’évacuation, obligeant certains à abandonner leurs véhicules pour se réfugier sur les plages. Des bulldozers ont été déployés pour dégager les voitures abandonnées et faciliter l’accès des secours.
Le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a confirmé que de « nombreuses structures ont été détruites » par les flammes. Les vents, atteignant jusqu’à 100 km/h, ont exacerbé la situation, créant un « danger mortel » pour les habitants et les secours. Nathalie Bergeron a ajouté que les prévisions météorologiques annoncent des rafales allant jusqu’à 150 km/h, ce qui pourrait aggraver encore la situation. « Le pire est encore à venir », a-t-elle averti.
L’incendie d’Eaton, décrit comme « très grave » par Bergeron, se distingue par son emplacement en milieu urbain. « Ce n’est pas un feu de broussaille dans la montagne. C’est carrément en feu dans le milieu urbain », a-t-elle expliqué. La sécheresse extrême, qualifiée de pire depuis des décennies, a transformé la végétation en combustible idéal, avec des flammes atteignant jusqu’à dix mètres de haut.
Malgré l’ampleur des dégâts, aucun mort ni blessé n’a été signalé, selon Kristin Crowley, cheffe des pompiers de Los Angeles. Plus de 250 pompiers sont mobilisés pour maîtriser les feux, mais les conditions météorologiques rendent leur tâche extrêmement difficile. Ces incendies rappellent une fois de plus la vulnérabilité de la Californie face aux catastrophes naturelles, exacerbées par le changement climatique et les sécheresses récurrentes.
PLR
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