Le 11 mars 2024 est un jour marqué par la démission du Premier ministre, Dr Ariel Henry. Sa décision est le résultat d'une pression exercée notamment par la communauté internationale. Son départ laisse le pays, déjà en proie à une violence endémique et à une crise politique, dans un état d'incertitude encore plus profond.
Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la Primature, Dr Ariel Henry laisse entendre qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour Haïti. Bien avant le message du PM adressé à la nation, Mohamed Irfaan Ali, l'actuel président de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et chef d'État du Guyana, a indiqué qu'un accord avait été conclu pour une gouvernance transitoire, ouvrant ainsi la voie à une transition pacifique du pouvoir.
La démission d'Henry a été précédée par une réunion d'urgence des États des Caraïbes en Jamaïque, qui a vu la participation de représentants de l'ONU et de plusieurs pays, dont la France, le Canada et les États-Unis. L'objectif de cette réunion était de trouver une solution à la situation précaire en Haïti, un pays ravagé par la violence des gangs et une crise politique.
Depuis l'assassinat de Jovenel Moïse, en 2021, Haïti se trouve sans président ni parlement. Il n'y a pas eu d'élection depuis 2016 et Ariel Henry, qui a été nommé par Jovenel Moïse, aurait normalement dû terminer son mandat début février.
Dans ce contexte chaotique, Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, est le théâtre de violentes confrontations entre la police et les gangs armés. Ces derniers, qui exigeaient le départ de M. Henry, ont attaqué des lieux clés tels que le palais présidentiel, des postes de police et des prisons.
Avec le départ de M. Henry, l'avenir d'Haïti est plus incertain que jamais. Si la communauté internationale soutient une transition pacifique du pouvoir, elle doit également trouver des moyens de ramener la paix et l'ordre dans cette nation des Caraïbes.
Fritz Laventure
Radio Amitié 104.7 FM
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