Depuis dimanche à l’aube, la ville de l’Arcahaie fait face à une incursion sanglante menée par le gang Viv Ansanm, avec la complicité des groupes armés dirigés par Izo 5 Segond et Jeff Gwo Lwa. Ces criminels, déterminés à étendre leur contrôle sur la cité du drapeau, ont juré d’encercler la ville, malgré la résistance acharnée des forces de l’ordre qui, jusqu’à présent, freinent leur avancée meurtrière.
Ce jeudi 24 octobre 2024, cette vague de violence a atteint un sommet tragique avec le massacre de plusieurs personnes à Williamson, une localité de l’Arcahaie, orchestré par Aly, un chef de gang allié de Viv Ansanm. Parmi les victimes de cette attaque brutale figurent Viergemène Déralin et sa fille Francesse, assassinées sans pitié par des criminels qui sèment la terreur dans la région.
Viergemène, décrite par ses proches comme une femme vaillante et résiliente, s’efforçait d’offrir un avenir meilleur à ses deux enfants, Arthur et Francesse, malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle vivait. Elle assurait seule l’éducation de ses enfants, jouant le rôle de mère et de père. Sa détermination et son courage ne l’ont cependant pas protégée de la violence aveugle qui gangrène le pays.
Le meurtre de Viergemène et de sa fille Francesse a laissé une profonde tristesse et une grande indignation parmi les habitants de la région. Arthur, le fils aîné, se retrouve aujourd’hui orphelin, ses rêves brisés par la barbarie des gangs. « Que va-t-il devenir maintenant ? », se demandent ses proches, tandis que la société reste impuissante face à la recrudescence de ces crimes odieux.
L’Organisation FÒs Fanm Ayiti (OFFA) a réagi avec colère et consternation à cette nouvelle tragédie, dénonçant l’impunité qui entoure les violences faites aux femmes. Dans une note publique, l’organisation a exprimé sa douleur face à ces assassinats et a réclamé justice pour les victimes. « Il est grand temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger la population, en particulier les femmes et les filles, souvent les premières cibles de cette violence insensée », souligne OFFA, appelant à une mobilisation collective pour mettre fin à cette spirale de violence meurtrière.
Alors que la situation reste critique à Arcahaie, les réseaux sociaux s’enflamment et la population réclame des actions immédiates. Le silence des autorités face à l’expansion des territoires contrôlés par les gangs, couplé à l’incapacité de protéger les citoyens, accentue le sentiment d’abandon ressenti par beaucoup. Arcahaie, ville historique et symbole de la résistance haïtienne, est aujourd’hui assiégée, et la vie de ses habitants est menacée.
PLR
Radio Amitié104.7 FM
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