Amnesty International a exprimé de vives préoccupations concernant le manque de transparence autour des garanties en matière de droits humains pour la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, prévue pour les prochains mois.
Dirigée par le Kenya et soutenue par les États-Unis, cette mission doit strictement se conformer au droit international des droits humains, comme stipulé par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnesty International, souligne que les missions précédentes en Haïti ont souvent été associées à des violations des droits humains et à une impunité généralisée, d’où l'importance d'assurer des mesures préventives et de surveillance dès le début de tout déploiement.
Malgré les directives de transparence énoncées dans la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité, il manque des informations publiques détaillées sur les mécanismes de responsabilisation et de protection des droits humains, spécialement concernant les cas d’exploitation et d’abus sexuels.
Amnesty International insiste sur la nécessité d'une formation exhaustive pour le personnel de la mission sur les principes fondamentaux des Nations unies, le droit des droits humains, et la prévention des abus.
En outre, un mécanisme indépendant pour recevoir des plaintes, enquêter sur les violations, et statuer sur les réparations, doit être mis en place, avec possibilité de renvoyer certains cas devant des tribunaux haïtiens ou internationaux.
L'organisation souligne également l'importance d'inclure les organisations haïtiennes, notamment féministes, dans le processus.
Fritz Laventure
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