Le porte-parole du Secteur Démocratique et populaire, Me Michel André a répondu ce jeudi 6 juillet aux questions du juge d’instruction, Voltaire Whalter Wesser, chargé du dossier relatif à l'assassinat du président Jovenel Moïse. L'homme de loi qui fut un farouche opposant au président défunt a été entendu à titre de témoin.
"L'assassinat du président Jovenel Moïse est un crime sans pareil. C'est une agression contre les institutions ", a lancé Me André à sa sortie du cabinet du juge d’instruction rappelant la responsabilité de tout citoyen conséquent à collaborer avec la justice en vue de faire avancer l'enquête.
Pour le porte-parole du Secteur Démocratique et populaire, trop de mensonges ont été donnés dans ce dossier. Tout ceci visait à brouiller les pistes, a-t-il insisté. Pour corroborer ses déclarations, Me. André a évoqué un rapport d'un certain défenseur des droits humains qui faisaient croire que l'actuel premier ministre avait participé au plan ayant abouti à l'assassinat de Jovenel Moïse.
Rappelant qu'il n'a rien à voir, ni de près ni de loin avec cette affaire, Michel André a promis sa pleine collaboration au juge d’instruction. "Je suis disponible pour la justice. Je répondrai à toutes les questions", a-t-il déclaré.
Martine Moïse, véritable obstacle à l'enquête
Selon Me André, la veuve du président est un véritable obstacle à l'avancement de l'enquête. Son refus de témoigner par devant le juge instructeur en dit long, de l'avis de l'homme de loi.
"Martine Moïse refuse de coopérer avec la justice haïtienne dans ce dossier par ce qu'elle veut en faire son outil de campagne", a tonné Me André qui rappelle que l'intention de la veuve du président Moïse est d'utiliser cette affaire afin de prendre le pouvoir. "C'est un veritable désordre", a-t-il martelé.
Plusieurs militants politiques étaient venus apporter leur soutien à l'avocat Michel André. Massés dans la cour où se déroulaient l'audition, ils ont dénoncé le manque d'impartialité qui caractérise l'instruction. Selon eux, toutes les personnes citées doivent être entendues par la justice haïtienne. Ils ont pris en exemple, l'ancien PM a.i Claude Joseph , Martine Moïse et l'ancien président Michel Martelly dont le nom résonne fort comme étant l'un des suspects.
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