Le 22 octobre 2024, Rosy Auguste Ducéna, avocate et militante des droits humains, a exposé au Conseil de Sécurité des Nations Unies la situation alarmante des droits humains en Haïti. Elle a souligné que la crise actuelle découle principalement de l’impunité des crimes financiers et de droit commun, qui alimente l’insécurité et renforce la corruption au sein des institutions publiques.
Ducéna a dénoncé la gestion catastrophique de l’administration haïtienne, gangrenée par la corruption, tandis que les armes illégales et les activités criminelles prospèrent à cause du laxisme des autorités. Cette impunité permet aux gangs armés de terroriser la population, d’orchestrer des violences quotidiennes, des enlèvements, des massacres et des viols collectifs utilisés comme armes de guerre contre les femmes et les filles.
Elle a également pointé du doigt la justice haïtienne, qu’elle a qualifiée de dysfonctionnelle et corrompue, avec des juges et des commissaires et substituts commissaires libérant des criminels en échange de pots-de-vin. Cette corruption institutionnalisée empêche toute possibilité de justice et renforce l’état de crise permanente.
Pour lutter contre cette situation, Ducéna a appelé les Nations Unies à appliquer des sanctions strictes contre les responsables des crimes financiers et leurs complices, tout en renforçant les efforts pour démanteler les réseaux criminels. Elle a aussi insisté sur la nécessité d'assainir l’administration publique et de protéger les femmes contre les violences sexuelles.
Elle a averti que la communauté internationale ne doit pas croire que des élections précipitées règleront la crise haïtienne. La sécurité, la réforme constitutionnelle et la lutte contre la corruption doivent être des priorités pour permettre une sortie de crise durable.
PLR
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